Bilan 2023

Fin d’année oblige, c’est l’heure du bilan ! Quatre pistes d’amélioration ont été parcourues en parallèles : données, fonctionnalités, communication et réflexion.

Nouvelles données

Quatre nouvelles ressources ont été ajoutées dans le Dictionnaire des francophones, qui ont été longuement présentées sur ce blogue : Dictionnaire du parler de la Drôme, Le français de Djibouti – Petit inventaire, ABC du Vin et Apprends les bails !

En sus, 500 nouvelles définitions ont été ajoutées par le grand public, grâce au formulaire de contribution mis en ligne en mars 2022. La mise à jour du printemps 2023 a permis le versement direct de nouveaux jeux de données par l’équipe-projet, lorsque la préparation est arrivée à son terme. Cette nouvelle fonctionnalité pâtit cependant de l’infrastructure technique qui oblige à une intervention du développeur afin de garantir la stabilité du site.

Nouvelles fonctionnalités

Les mises à jour auront été moins visibles pour le lectorat cette année, et moins importantes à cause de difficultés dans l’infrastructure technique qui auront beaucoup mobilisé les équipes. Une partie du travail sollicité à Mnémotix a été pour la rédaction d’audits techniques afin d’anticiper l’évolution de l’infrastructure technique et pour préparer de futurs développements complexes.

Le projet de mise en place d’un comité technique au sein de l’Université Jean Moulin Lyon 3, qui porte le Dictionnaire des francophones, a mis en pause l’innovation logicielle et reporté les développements initialement prévus. Ainsi, la fonctionnalité pour entendre la prononciation des mots est prête au niveau des données, mais n’est pas encore affichée faute d’une réalisation par un nouveau prestataire des interfaces, dont les maquettes sont prêtes depuis plus de deux ans.

Activités de communication

Le Dictionnaire des francophones est passé sous gestion entière par l’Université Jean Moulin Lyon 3, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France demeurant le financeur principal. Les actions de communication ont alors été impulsées principalement par l’équipe-projet, et orientées en premier lieu vers les réseaux sociaux numériques avec l’action Mots du jour et la rédaction d’articles développés sur le blogue : aspects du projet telles ses valeurs ou son identité visuelle ; les ressources intégrées, dont le Grand dictionnaire terminologique ; vulgarisation dont l’Iceberg de la lexicographie. L’accompagnement à la réalisation de vidéos s’est achevé au printemps avec cinq vidéos de sociolinguistique pour la classe. Les publications sont devenues régulières sur Instagram, LinkedIn, YouTube (vidéos hebdomadaires) et Mastodon. La visibilité de ces comptes s’est bien accrue sur cette année, faisant découvrir le Dictionnaire des francophones à une plus large audience.

Le 17 novembre 2023, le mot du jour sur X (ex-Twitter) fut « à plus », indiquant l’arrêt des publications sur ce réseau. Cela fait suite à une décision de l’Université Jean Moulin Lyon 3. Après cette date, les publications quotidiennes et hebdomadaires se sont interrompues.

Différentes présentations publiques ont eu lieu : à distance à l’invitation de l’Institut français d’Inde ; durant les Journées du logiciel libre sur la création de l’ontologie du DDF (pas encore en ligne, voir les diapositives présentées) et durant la deuxième Journée du libre éducatif à Rennes.

En outre, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), acteur majeur de la réalisation du Dictionnaire des francophones, a sollicité l’équipe pour la réalisation d’une grille de mots fléchés pour son nouveau magazine à destination des francophones d’Asie du Sud-Est et du Pacifique.

Analyses

La revue réunissant les articles découlant de la première journée d’étude dédiée au DDF a été mise en ligne en octobre. Elle intègre un article de Sami Mabrak sur La lexicographie francophone collaborative à l’épreuve : le cas du Dictionnaire des francophones et un article de Kaja Dolar, Noé Gasparini et Marie Steffens, L’utilisateur au centre de l’objet lexicographique : l’exemple du Dictionnaire des francophones.

Le mot de la fin

Ce bilan est le dernier pour Noé Gasparini, qui est le concepteur, le chef de projet et le responsable éditorial du Dictionnaire des francophones depuis ses débuts en 2018. D’abord seul maître à bord, c’est lui qui recruta Sébastien Gathier et Nadia Sefiane, impliquant les partenaires institutionnels et associatifs dans le projet. Son expérience mêlant documentation des langues en danger et contribution à des projets collaboratifs a forgé l’identité propre du Dictionnaire des francophones, ajoutant à la commande présidentielle initiale des valeurs fortes, et fédérant une pluralité de disciplines et d’expertises autour de ce projet à la croisée du politique et du linguistique.

La direction de l’Université Jean Moulin Lyon 3, maintenant propriétaire du Dictionnaire des francophones, a choisi une nouvelle stratégie pour le projet, modifiant radicalement la structure organisationnelle. La nouvelle administration et la nouvelle direction ne situent pas le rôle que pourrait avoir Noé Gasparini dans ce projet et ont choisi de ne pas renouveler son contrat à durée déterminée après le 31 décembre, laissant l’équipe-projet sans direction.

Le Dictionnaire des francophones s’engagera en 2024 dans une nouvelle voie, vers de nouveaux horizons.

À suivre.